dimanche 20 avril 2014

Ne ratez pas le concert exceptionnel de l'ensemble Les Surprises !


Nous en avions parlé plusieurs fois et c'était un vieux rêve que de faire venir à Saint Paul Les Surprises, étoile montante de la musique baroque en France, salué à l'unisson par tous les médias et récemment reçus à France Musique. Mais la règle que nous nous imposons aux Dominicales est claire et ne peut souffrir d'exceptions : les concerts mensuels du dimanche après-midi sont toujours à entrée libre et à libre participation. Les Surprises avaient très envie de jouer à Saint Paul et de jouer dans le cadre des Dominicales, nous avions tous envie de les recevoir. Il a donc été décidé que ces jeunes musiciens de talent seraient programmés à leur demande dans le cadre de leur tournée et que sans être invités des dominicales, ils en seraient les hôtes. Entrée payante donc, programmation indépendante mais goûter et accueil par les dominicains où le public des dominicales sera évidemment convié. Il est prudent de réserver  :
par téléphone au 06 15 58 86 53 
ou par mail à l’adresse suivante : les.surprises@live.fr
Quelques places ont été gentiment mises à disposition par Les Surprises à la discrétion des Dominicales, nous les réservons aux personnes qui ne disposent pas de beaucoup de moyens et souhaiteraient assister à cet évènement.

vendredi 11 avril 2014

POINT D’ORGUE : Étonnez-vous, écoutez les surprises ! par France Debès

© DR
"Songes sacrés", Les Surprises, avec Brossard, Clérambault, Charpentier, c'est dimanche 27 avril, à 16 h, à Bordeaux, église Saint-Paul .

"Juliette Guignard, Bordelaise de 23 ans, joue de la viole de gambe ; c’est une ravageuse de crins, une déchaînée du soft et hardi répertoire des XVIIe et XVIIIe siècles. Dès 6 ans, elle tient son archet à l’école de musique du Bouscat dans la classe de Paul Rousseau et le suit au conservatoire de Bordeaux. 
Le reste viendra naturellement puisqu’elle a biberonné la musique et la scène très tôt avec ses parents fondateurs de la compagnie Éclats à Bordeaux.
Histoire de ne pas faire comme eux, elle rêve d’architecture, mais trop impatiente pour affronter les longues études, elle choisit le parcours musical. Après Bordeaux suivent classes et diplômes majeurs aux conservatoires supérieurs de Lyon et de Paris.
Un passage à la Sorbonne Nouvelle Paris 3 en conception et direction de projets culturels lui donne les outils pour monter « sa petite entreprise ».
C’est avec Louis-Noël Bestion de Camboulas, son complice claveciniste et désormais directeur musical, rencontré à Lyon, qu’elle assure la base d’un ensemble tout terrain pour le répertoire baroque, mais pas seulement. Cette bonne base de deux instruments, appelée continuo, accueille les « dessus » : voix, violons, flûtes, hautbois et tous instruments qui chantent. Le continuo étoffe, porte, soutient, dialogue, colore.
Juliette et Les Surprises sont invitées ou se produisent dans divers lieux, où leurs programmes sont estimés, appréciés : Lyon, Bruxelles, Italie, Gironde… L’ensemble explore un auteur peu diffusé (les Rebel) ou proposent des thèmes originaux (avec danse) qui intéressent ainsi des programmateurs aux grandes oreilles. Ils ont bénéficié d’une résidence fructueuse au Festival de musique baroque d’Ambronay qui a débouché sur l’enregistrement d’un disque. L’ensemble Les Surprises était l’invité de France Musique pour deux émissions en février dernier. 
Métamorphoses baroques, thème de leur dernier concert à Bordeaux, faisait dialoguer des pièces de Bach, Buxtehude, Reinken du XVIIIe siècle avec une création contemporaine de Friedemann Brennecke, jeune compositeur allemand.
La confrontation des deux époques n’enlevait rien à chacune d’elles mais leur donnait un éclairage particulier et enrichissant. Le public ne s’y est pas trompé. 
Le prochain concert des Surprises aborde Les Méditations pour le Carême composées par Brossard, Clérambault et Charpentier pour trois voix d’hommes et trois instruments, qui tiennent le rôle de continuo.
Carême, temps de méditation, est peu propice aux acrobaties vocales féminines ; aussi les voix d’hommes à la couleur ténébreuse (basse) ou rayonnante (ténor ou haute-contre) illustrent les rôles des personnages bibliques.
Juliette Guignard porte cet ensemble avec une conviction particulière vers de nouveaux chemins d’écoute et contribue au développement du répertoire contemporain pour instruments anciens. Nul doute que l’originalité de leur démarche et la qualité de l’ensemble convaincront des partenaires financiers et des aides légitimes. 
L’art de tous temps n’a jamais été que le reflet des rêves les plus beaux que les hommes ont conçu ; les musiciens d’aujourd’hui méritent le soutien que toute belle entreprise constitue pour notre survie, en marge de tout sondage et calculs d’audimat."

© France Debès - JunkPage / avril 2014