Ce fut un moment magnifique, cet après-midi, que le public a pu vivre avec les élèves et les professeurs du département Instruments Anciens du Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud.
Dans une église archi-comble (avec la meilleure volonté du monde il a été impossible de laisser entrer tout le public et beaucoup de gens ont assisté debout au concert), les musiciens nous ont offert une heure de pur bonheur. Après que Frère Joël eut présenté la manifestation et rappelé le principe des Dominicales, après que l'orchestre baroque du conservatoire se mit en place, les trompettes naturelles de Serge Tizac ont sonné du haut de la tribune, celle-là même qui supporte l'orgue dont le projet de réfection est à l'origine de ces concerts dominicaux. Carl-Philip-Emmanuel Bach ouvrait ainsi royalement le concert, à la grande surprise du public visiblement ravi d'entendre résonner sous les voûtes de l'église, cette musique triomphale. Ce fut ensuite la chaconne de Purcell, puis le Concerto per la notte di Natale de Arcangelo Corelli. Belle qualité pour cet orchestre, de l'énergie, de la puissance et un son très régulier, abouti comme jamais auparavant. Beau travail en vérité que cette direction de Guillaume Rebinguet, parfaitement en adéquation avec ses troupes visiblement joyeuses de se retrouver. Et puis, le fait que tous sans exception jouent sur instruments anciens a boosté l'ensemble. Le public eut ensuite le plaisir d'entendre une très belle interprétation du concerto à deux clavecins en do mineur de Johan Sebastian Bach. Des extraits malheureusement. L'adagio, ample et émouvant et l'allegro, enlevé et joyeux, tout à fait dans l'esprit de Noël. La deuxième partie commença avec les enfants dirigés par Marie Chavanel. Galvanisés par l'énergie légendaire de leur professeur, ils ont donné deux jolis de Noëls anciens. Bien préparés, accompagnés au clavecin par Aurélien Delage et à la viole par Paul Rousseau, ils ont été très applaudis. Un jeune soprano, notamment, a régalé l'auditoire dans le deuxième chant. Vinrent ensuite la Sonata Natalis du compositeur morave, Pavel Joseph Veivanovsky, puis une suite de Noëls de Marc Antoine Charpentier sous la direction de Cécile Orsini, puis l'oratorio de Noël, bissé par l'assistance, en grande formation avec tous les musiciens et bon nombre de professeurs parmi les choristes. Parmi eux aussi, Michel Laplénie et Jean Philippe Fourcade de l'Opéra de Bordeaux, venus se joindre au bouquet final. Une beau spectacle, vraiment. Une véritable ambiance de fête, avec les enfants qu'on avait eu l'idée de réunir tous ensemble sur un grand tapis tout devant, et le public visiblement très heureux d'être là. Au-dessus du choeur, dans le petit oratoire qui s'ouvre sur la nef, des frères profitaient aussi pleinement, mais discètement, de la musique.
Dans une église archi-comble (avec la meilleure volonté du monde il a été impossible de laisser entrer tout le public et beaucoup de gens ont assisté debout au concert), les musiciens nous ont offert une heure de pur bonheur. Après que Frère Joël eut présenté la manifestation et rappelé le principe des Dominicales, après que l'orchestre baroque du conservatoire se mit en place, les trompettes naturelles de Serge Tizac ont sonné du haut de la tribune, celle-là même qui supporte l'orgue dont le projet de réfection est à l'origine de ces concerts dominicaux. Carl-Philip-Emmanuel Bach ouvrait ainsi royalement le concert, à la grande surprise du public visiblement ravi d'entendre résonner sous les voûtes de l'église, cette musique triomphale. Ce fut ensuite la chaconne de Purcell, puis le Concerto per la notte di Natale de Arcangelo Corelli. Belle qualité pour cet orchestre, de l'énergie, de la puissance et un son très régulier, abouti comme jamais auparavant. Beau travail en vérité que cette direction de Guillaume Rebinguet, parfaitement en adéquation avec ses troupes visiblement joyeuses de se retrouver. Et puis, le fait que tous sans exception jouent sur instruments anciens a boosté l'ensemble. Le public eut ensuite le plaisir d'entendre une très belle interprétation du concerto à deux clavecins en do mineur de Johan Sebastian Bach. Des extraits malheureusement. L'adagio, ample et émouvant et l'allegro, enlevé et joyeux, tout à fait dans l'esprit de Noël. La deuxième partie commença avec les enfants dirigés par Marie Chavanel. Galvanisés par l'énergie légendaire de leur professeur, ils ont donné deux jolis de Noëls anciens. Bien préparés, accompagnés au clavecin par Aurélien Delage et à la viole par Paul Rousseau, ils ont été très applaudis. Un jeune soprano, notamment, a régalé l'auditoire dans le deuxième chant. Vinrent ensuite la Sonata Natalis du compositeur morave, Pavel Joseph Veivanovsky, puis une suite de Noëls de Marc Antoine Charpentier sous la direction de Cécile Orsini, puis l'oratorio de Noël, bissé par l'assistance, en grande formation avec tous les musiciens et bon nombre de professeurs parmi les choristes. Parmi eux aussi, Michel Laplénie et Jean Philippe Fourcade de l'Opéra de Bordeaux, venus se joindre au bouquet final. Une beau spectacle, vraiment. Une véritable ambiance de fête, avec les enfants qu'on avait eu l'idée de réunir tous ensemble sur un grand tapis tout devant, et le public visiblement très heureux d'être là. Au-dessus du choeur, dans le petit oratoire qui s'ouvre sur la nef, des frères profitaient aussi pleinement, mais discètement, de la musique.
Vint ensuite le goûter de Noël offert par la ville et l'association PAssAjE. Chocolat et vin chaud, viennoiseries, papillotes et pannetonrs furent les bienvenus. Les enfants ravis se gavèrent de bonbons et de brioches, improvisèrent des parties de cache-cache dans les jardins du couvent, tandis que les élèves commentaient leur interprétation et des spectateurs anonymes disaient aux professeurs leur joie et leur étonnement devant autant de perfection. "Quel son, quel son !" répétait haut et fort un vieux monsieur enthousiaste... La conversation se poursuivit jusqu'à une heure avancée, puisque les derniers invités quittèrent l'église bien après les vêpres, heureux et repus. Certains sont d'ailleurs restés pour écouter les frères dominicains entonner les beaux répons du rituel. Une petite élève du conservatoire, de confession musulmane ouvrait ses yeux ébahis, ravie de découvrir un autre univers que le sien. Quand on dit que la musique rapproche les peuples et adoucit les moeurs !
Un grand moment de bonheur donc que ce concert. Mille remerciements à tous les élèves et aux professeurs de ce dynamique département, à son coordinateur, le claveciniste Aurélien Delage, à la direction du conservatoire qui a permis la réalisation de cette performance, à la ville de Bordeaux sans qui rien n'aurait pu se faire et au public chaleureux.
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