mardi 13 novembre 2012

La musique et la foi

Le pape a longuement rappelé le rôle de la musique pour le développement de la foi, à l'occasion du congrès des Scholae Cantorum de toute l’Italie, organisé par l’association italienne Santa Cecilia, le 10 novembre dernier au Vatican. Les chanteurs ont également animé dimanche 11 novembre la messe présidée par le cardinal Angelo Comastri dans la basilique Saint-Pierre. 

Pour le 50e anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II, l’association entend reproposer l’enseignement de Sacrosanctum Concilium, la constitution conciliaire sur la liturgie et son chapitre 6 qui traite de la musique sacrée. 
Dans le cadre de l’Année de la foi, ouverte le 11 octobre dernier, Benoît XVI leur a rappelé que la musique sacrée peut "favoriser la foi" et "coopérer à la nouvelle évangélisation". Pour illustrer le bénéfice de la musique sacrée sur la foi, le pape a cité le chemin de conversion de saint Augustin, aidé notamment par le chant des psaumes et des hymnes, dans les liturgies présidées par saint Ambroise à Milan. C’est ce qu’écrit saint Augustin au livre 10 des Confessions :  
"Quand me viennent à l’esprit les larmes que les chants d’Église m’arrachèrent aux débuts de ma foi reconquise, et l’émotion que suscite encore aujourd’hui en moi non pas le chant, mais les paroles chantées, si elles sont chantées avec une voix limpide et la modulation la plus avantageuse, je reconnais à nouveau la grande utilité de cette pratique" (33, 50).
Cette expérience "forte", a précisé le pape, n’est pas une "recherche du simple plaisir sensible, mais le signe que la musique et le chant peuvent aider à accueillir la Parole de Dieu et à goûter une émotion salutaire". Dans le même sens, a-t-il poursuivi, selon Sacrosanctum Concilium
"Le chant sacré, uni aux paroles, est une partie nécessaire et intégrante de la liturgie solennelle, non pas pour des motifs purement esthétiques, dans un sens superficiel, mais parce qu’il coopère, par sa beauté, à nourrir et à exprimer la foi, et donc à la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles, qui sont la fin de la musique sacrée." 
Ainsi, pour Benoît XVI, si "la foi naît toujours de l’écoute de la Parole de Dieu", il ne fait aucun doute que "la musique et surtout le chant puissent conférer à la récitation des psaumes et des cantiques bibliques une plus grande force communicative". C’est pourquoi les chorales de chant sacré rendent un "précieux service" et leur musique n’est pas "un accessoire ou seulement un embellissement extérieur de la liturgie", mais elle est "elle-même liturgie", a affirmé le pape, estimant que le chant aide "à faire descendre la Parole de Dieu au plus profond du cœur", qu’il "prie et fait prier". 

D’ailleurs, a-t-il ajouté, "la participation active du peuple de Dieu à la liturgie ne consiste pas seulement à parler, mais aussi à écouter, à accueillir avec les sens et avec l’esprit la Parole, et ceci vaut aussi pour la musique sacrée". 

S’inspirant de l’expérience du poète français Paul Claudel, converti en écoutant le chant du Magnificat durant les vêpres de Noël en la cathédrale Notre-Dame de Paris, Benoît XVI a également souligné le rapport entre le chant sacré et la nouvelle évangélisation. A l’instar du poète dont le cœur fut "touché" et qui "crut", "tant de personnes ont été touchées au plus profond de l’âme en écoutant la musique sacrée" et nombreux sont "ceux qui se sont sentis à nouveau attirés vers Dieu par la beauté de la musique liturgique" a constaté le pape. 

C’est pourquoi il a encouragé les interprètes à "améliorer la qualité du chant liturgique, sans avoir peur de retrouver et de valoriser la grande tradition musicale de l’Église, qui trouve ses deux plus hautes expressions dans le grégorien et dans la polyphonie". 

En effet, a-t-il insisté, la musique liturgique doit "tendre toujours plus vers le haut, pour louer dignement le Seigneur et pour montrer que l’Église est le lieu où la beauté est chez elle". 

Le pape a affirmé pour conclure que la musique sacrée "peut avoir et a de fait une tâche considérable, pour favoriser la redécouverte de Dieu", ainsi qu’une adhésion renouvelée au message chrétien et aux mystères de la foi. 

mercredi 7 novembre 2012

Concert de novembre : Johann Sebastian Bach pour flûte & clavecin

Le prochain concert aura lieu 
dimanche 11 novembre, à 16 heures
Nous accueillerons
Cécile Orsini et Kevin Manent-Navratil
qui présenteront une transcription pour flûte à bec et clavecin d'œuvres de 
Johann-Sebastian Bach
à l'occasion de la sortie de leur disque 
Entrée Gratuite - Libre Participation aux Frais
Le public pourra rencontrer les artistes 
qui dédicaceront leur disque 
mis en vente à l'issue du concert

jeudi 1 novembre 2012

Premier concert de la saison dédié à frère Joël


Chers amis, 

Revoilà les Dominicales, les premières sans Frère Joël appelé à de nouvelles fonctions et que nous tenons à saluer chaleureusement, le remerciant pour son dévouement, sa gentillesse et ses qualités d'écoute et de partage. Le premier concert de cette nouvelle saison lui est dédié. 

Comme chaque année depuis cinq ans, le Couvent des Dominicains accueille chaque deuxième dimanche du mois d'octobre (novembre cette année) à juin des artistes qui viennent bénévolement régaler le public dans des programmes très éclectiques : musique baroque, chant choral, création contemporaine, chant lyrique. Plusieurs fois dans l'année, les Dominicales reçoivent le Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaut.

Nées d'une idée du Frère Joël et des membres de la Renaissance de l'Orgue de Bordeaux, en partenariat avec l'association PAssAjE du Conservatoire, les Dominicales ont pour but de contribuer au financement de la remise en état du superbe orgue romantique de l'église Saint-Paul dont le moteur a été récemment remplacé. Les spectateurs qui viennent assister aux concerts en famille ou avec des amis, contribuent par leur libre participation à la restauration de ce bel instrument qui est un des fleurons du parc organistique bordelais.

L'entrée des concerts est libre comme la participation. Un goûter est offert à l'issue des concerts qui permet de rencontrer les artistes et les frères.

Ces spectacles étant organisés avec des artistes bénévoles, et les offrandes des spectateurs servant exclusivement à la restauration de l'orgue, il n'est versé aucun cachet ni défraiement aux musiciens ce qui empêche l'établissement à l'avance des concerts et récitals et ne permet pas la publication d'un programme annuel, la liberté de préférer se produire dans des concerts rémunérés étant naturellement laissée aux artistes. Les concerts qui ont toujours lieu - sauf exception - le 2e dimanche de chaque mois d'octobre à juin à 16 heures, sont annoncés sur ce site, par affiches et flyers (notamment sur les panneaux d'information des paroisses bordelaises, à l'Office du Tourisme et au kiosque de la Place Tourny, dans les musées de la ville et au pôle associatif) et dans les médias locaux : Sud Ouest, Le courrier Français, FIB, RCF...

samedi 4 août 2012

Un frère en soutane blanche quitte la ville

Le Dominicain Joël Boudaroua va rejoindre le Var.  
Article de Catherine Darfay, paru dans Sud-Ouest le 03/08/2012.

Dans les communautés religieuses aussi, l'été est le temps des mutations. « Comme chez les Jésuites, il n'y a pas chez nous de stabilité dans les couvents. Au bout de dix ans, il est normal de bouger » explique Joël Boudaroua, qui quittera à la rentrée le couvent Saint-Paul des Dominicains pour la Sainte-Baume, dans le Var. Ce qui le rapprochera de ses origines provençales mais l'éloignera de la grande ville, pourtant la spécialité des Dominicains. 

À Saint-Paul, ceux-ci ont succédé aux Jésuites il y a 20 ans. Depuis, on voit souvent leurs soutanes blanches dans les rues. Y compris lors de rassemblements comme les Cercles du Silence qui protestent contre les centres de rétention pour les sans-papiers ou à la Maison de Marie, qui accueille les gens de la rue à Saint-Martial. Frère Joël assume les deux : « En habit, nous sommes nous-mêmes et c'est ce que les gens apprécient. C'est une façon de donner des repères. Pour le reste, effectivement, l'Évêque ou d'autres nous demandent de nous investir… ». 

Aux côtés des artistes
Ce qui n'empêche pas les Dominicains d'avoir aussi un apostolat hors de la ville, pour assurer l'aumônerie du lycée de la Sauque, le rosaire de tout le grand Sud Ouest et un enseignement qui conduit Joël Boudaroua jusqu'au séminaire de Bayonne. 

L'investissement qui l'a fait connaître a cependant surtout été aux côtés des artistes, dont il est l'aumônier : une messe des artistes une fois par mois à Sainte-Croix, des concerts avec les élèves ou les professeurs du Conservatoire, la chorale des frères qui chante aux offices quotidiens, une seconde, mixte, avec les Dominicains et des laïcs les dimanches… « Notre tradition canoniale a conservé des coutumes anciennes comme les offices chantés. Il s'agit, là aussi de repères et nous avons la chance d'avoir à l'abbaye de Sylvanès un compositeur « maison », qui a assuré renouveau du chant liturgique. Dans tout cela, je ne suis qu'un maillon et je sais bien que chorales et concerts dureront après moi. »
25 frères
Frère Joël a également accueilli avec joie le lustre de verre et de métal conçu par Jean-François Buisson au plafond de l'église baroque de la rue des Ayres. Belle occasion de fêter le nettoyage de la façade enfin entrepris depuis… 400 ans. Dans la foulée, des échafaudages sont déjà dressés devant les retables du transept que le XIXe avait obscurci de peinture noire. Et l'orgue romantique, « très mal en point » devrait bientôt bénéficier d'une restauration. 

Musique, art contemporain, régularité de l'église ouverte où les offices ont lieu matin et soir et développement d'activités comme un ciné-club ou les conférences du collège universitaire Saint-Dominique ont fait de l'église Saint-Paul une des plus fréquentées de Bordeaux. Et, avec 25 frères, le couvent attenant, le seul en centre-ville, ne connaît pas la crise des vocations. « A 50 ans, je fais désormais partie des vieux » sourit frère Joël. « J'ai passé ici dix années très riches, où j'ai pu réaliser des choses et où j'ai aussi beaucoup reçu, même si je n'ai sans doute pas toujours été à la hauteur. »

mardi 6 mars 2012

Grand Concert de Musique Française le 11 mars

Dimanche 11 mars, à 16 heures, les Dominicales ont la joie de recevoir l'Orchestre Baroque du Conservatoire de Bordeaux, dirigé par Guillaume Rebinguet-Sudre. Les trente deux musiciens interprèteront des pièces de Jean-Baptiste Lully, Philidor cadet et Jean-Philippe Rameau, développant ainsi pour notre plus grand bonheur un florilège de la musique à la cour de Versailles pendant le long règne du Roi-Soleil.

Long chemin parcouru depuis la venue, à l'occasion du Grand Concert de Noël en décembre 2008, par le département Instruments Anciens du Conservatoire qui dispose aujourd'hui de la plus grande formation orchestrale de musique ancienne de tous les conservatoires français, offrant à un public de plus en plus nombreux, une prestation pleine de fougue et de jeunesse et un programme de très haute qualité.

vendredi 10 février 2012

Récital de clavecin le 19 février prochain


Le prochain concert des Dominicales
aura lieu dimanche 19 février, à 16 heures.
Nous accueillerons un habitué de nos manifestations,
le jeune et brillant claveciniste
Aurélien Delage
qui présentera des œuvres de Jean-Nicolas Geoffroy,
musicien français de l'époque de Louis XIV encore méconnu.

Aurélien Delage jouera sur un clavecin français
du facteur Emile Jobin,
magnifique copie du célèbre Thibaut de Toulouse
que le public pourra admirer après le récital.

jeudi 5 janvier 2012

Messes en miroir : le 15 janvier

Leonard Bernstein

Premier concert de l'année 2012, les Dominicales reçoivent l'Ensemble Vocal du Conservatoire, sous la direction d'Eduardo Lopes. Un magnifique récital en perspective dans le cadre des Scènes Publiques du Conservatoire.
En première partie le chœur interprètera des extraits d’œuvres de Bach, Mozart, Schubert, et Arvo Part... La deuxième partie est consacrée à de larges extraits de The Mass de Leonard Bernstein.
Un concert à ne pas manquer !  
Dimanche 15 janvier à 16 heures.
Venez nombreux. Église chauffée.